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ACTION COMMUNAUTAIRE LOCALE, IMPACT POSITIF SUR L'ENVIRONNEMENT MONDIAL

Delta du Saloum

Le delta du Saloum a été sélectionné comme zone d’intervention prioritaire pour la 6 eme phase opérationnelle du PMF/FEM (2015 - 2018).La Réserve de Biosphère du Delta du Saloum (RBDS) est située au Centre-Ouest du Sénégal entre la ville de Joal-Fadiouth au Nord, la République de Gambie au Sud (figure 2) et l’Océan Atlantique à l’Ouest. Elle est comprise dans le bassin-versant du fleuve Saloum qui comporte deux principaux bras que sont le Diomboss et le Bandiala. C’est une ria fonctionnant comme un estuaire inverse. Ce delta, formé d’îlots, présente des chenaux bordés de mangrove. La RBDS, en plus de la zone marine, compte aussi une partie continentale occupée par des forêts sèches, des savanes et des terroirs agricoles. La superficie de cette réserve est estimée à 334 000 ha dont 60 000 ha de mangrove.

 

La RBDS est située dans le secteur soudano-sahélien du domaine soudanien. Elle présente deux grandes entités que sont le domaine marin et la terre ferme. La frange maritime est marquée par la présence de la mangrove et de côtes sableuses. Dans les vallées on note la présence de sols halomorphes (tannes) et de vasières dans la zone de mangrove. Dans la partie terrestre, la végétation est essentiellement caractérisée par la prédominance de la savane surtout présente dans les aires protégées. Les sols ferrugineux tropicaux lessivés et les sols faiblement ferralitiques sont présents sur les plateaux.

 

Dans les vallées on retrouve des forêts galeries généralement dégradées. La flore de la Réserve est composée d’au moins 188 espèces soit 9% des espèces végétales ligneuses et herbacées du Sénégal. Onze sites ont été déclarés Forêts Classées dans les années 1930, compte tenu de leur importance biologique. 36 espèces de mammifères sauvages, 114 espèces halieutiques et plus de 200 espèces d’oiseaux y ont été recensés. La population de la RBDS appartient à deux principaux groupes ethniques : les Sérères et les Mandingues. La population est estimée à environ un million d’habitants.L’économie de la zone repose essentiellement sur des activités liées aux ressources naturelles. Il s’agit de l’agriculture (qui occupe près de 90% de la population), la pêche, l’élevage (développé dans la partie continentale de la réserve), la cueillette de produits forestiers (entraînant une pression sur les forêts), le tourisme, l’extraction du sel, l’exploitation des coquillages et la chasse (touchée par la raréfaction du gibier). La prédominance de certaines activités est fonction de l’ethnie et des relations de genre.

 

La RBDS qui est une zone Humide d’Importance International ou site Ramsar mais aussi Site du Patrimoine Mondial Culturel comprend différentes entités à statut juridique particulier :

 

• Le Parc National du Delta du Saloum (PNDS);

• Les Forêts classées (iles Bétenti, iles du Saloum, Keur Sambel, Vélor, Patako Est et Patako Sud, Baria, Saboya, Sokone, Sangako, Djilor);

• Les Réserves Naturelles Communautaires ou RNC (Missira, Néma Bah, Massarinko, Samé, Touba Baria, Ndinderling Palmarin et Mbowen);

• Les Aires Marines protégées (Bamboung, Gandoul, Sangomar).

 

La RBDS présente une grande diversité biologique tant d’un point de vue des écosystèmes que d’un point de vue des espèces. Cette richesse lui confère un statut d’importance nationale et mondiale (figure 3) en tant que réserve de biosphère et zone humide d’importance international abritant un Parc National, des Forêts Classées, des Réserves Naturelles et des Aires Marines Protégées.

C’est aussi le troisième site ornithologique d’importance de l’Afrique de l’Ouest après le banc d’Arguin (Mauritanie) et le Djoudj (Sénégal).

La RBDS, constitue également un pôle économique avec une forte concentration humaine et où se développent de nombreuses activités socio-économiques notamment l’agriculture, la pêche, l’élevage, la cueillette et le tourisme.

Malgré cette importance biologique et son rôle socio-économique, la RBDS est actuellement soumise à de nombreuses pressions anthropiques. Les feux de brousse, l’exploitation anarchique du bois, les mauvaises pratiques d’utilisation des ressources biologiques, l’agriculture extensive et le surpâturage sont autant de facteurs qui entravent la conservation de la diversité biologique dans cette Réserve de Biosphère. Ces facteurs d’ordre anthropique sont actuellement exacerbés par le changement climatique et ses corollaires notamment la salinisation ainsi que l’érosion côtière. Ces principaux facteurs humains et naturels agissent différemment dans les différents espaces de conservation et de production de la RBDS.

 

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